Modalités d'entrée : Un ex-libris des Délices (don Theodore Besterman) en deuxième de couverture indique que ce document fait très probablement partie des fonds légués à la Ville de Genève par Theodore Besterman lors de la création de l’Institut et Musée Voltaire, en 1954.
Présentation du contenu :
Ce volume contient "La Henriade" de Voltaire (f. 2), suivie d'une copie de "La Dunciade ou la Guerre des Sots" (f. 137), libre adaptation par Charles Palissot de Montenoy du poème d'Alexander Pope.
Cette "Dunciade" mélange des éléments propres à chacune des trois premières éditions de l'oeuvre. Pour être précis, le chant 1 ("La Lorgnette") est tiré du chant 1 ("La Lorgnette") de l'édition de 1771, le chant 2 ("Le Bouclier") correspond au chant 1 ("La Lorgnette") de celle de 1773 et le chant 3 ("Le Sifflet") correspond au chant 9 ("Les Amazones"). En revanche, la division en trois chants se retrouve dans la première édition de 1764.
A ces deux pièces font suite "L'Art de converser" (f. 169) d'Yves-Marie André, paru dans ses "Oeuvres" en 1766, puis l'"Epître d'un jésuite de D... à un amy" (f. 172), apparemment inédit.
S'y trouvent ensuite les "Conseils sur le mariage" (f. 176) de Jacques Vergier, parus dans ses "Oeuvres" (1750), ainsi que "Joüissance" (f. 177), tiré du "Triomphe de l'Amour sur la raison et le devoir" paru dans les "Oeuvres diverses" de Jean-Baptiste-Joseph Willart de Grécourt.
Puis se succèdent "Les adieux de Voltaire à M[adame]la m[arquise] du Châtelet" (f. 181), lampon dont l'auteur est resté anonyme, bien que la pièce fût connue de Voltaire lui-même (cf. D1272).
"L'art d'aimer à Madame D****" (f. 185) qui suit est également resté anonyme, ainsi que "Bouquet" (f. 186) et "Louis 14 à la porte du Paradis" (f. 187).
Les "Pratiques jésuitiques sur le Décalogue" (f. 191) se trouvent en revanche dans "Les enluminures du fameux almanach [...]" par M. de Sacy.
Les pièces suivantes figurent toutes dans le quatrième volume d'un recueil publié en 1762 sous le titre "Le trésor du Parnasse, ou le plus joli des recueils". S'y trouvent un "Madrigal" (f. 197); "Le Remède contre l'amour" (f. 198), en quatre chants, de Jean-François Cailhava d'Estandoux ; "Epître à Manon" (f. 213) attribuée à M. d'Arnaud ; "Le Papillon" (f. 218) du même auteur ; "Bon mot de Henri IV" (f. 218) par M. F*** ; "Epître à Thémire" (f. 219) ; "Epître à Mr. Thomas" (f. 223) ; "Epître à Mr. le baron d'Aiguines" (f. 231) (ces trois dernières par Nicolas-Thomas Barthe, cf. "Le Journal des Sçavans" de septembre 1762) ; "Epître à Lisette" (f. 238) par M. d'Arnaud ; "Epître à Voltaire" (f. 243) de Desmahis; "Bouquet à ma femme" (f. 246); "Epître à une belle dévote" (f. 246) (cette pièce est intitulée dans le recueil "Epître à une dévote") ; "Bouquet à Janneton" (f. 249) ; "Epître à M[ademoiselle] Petz" (f. 252) (intitulée dans le recueil "Epître à Madame ***") ; "Epître à Chloé" (f. 256) de Desmahis ; "Le Vallon" (f. 258) de M. d'Arnaud.
Le recueil se termine avec "Le Caleçon des coquettes du jour" (f. 259), publié anonymement en 1763, et avec "Les Philosophes lapons / Epître dédicatoire à Mr. de Voltaire comte de Ferney" (f. 274) de Henri-Joseph Du Laurens (1766).
La page de garde porte au crayon "manuscrit commencé le 2 déc[embre] 1765". Les noms propres, et souvent les titres, sont écrits à l'encre rouge.
Folioté de 1 à 281, orné de dix gravures aquarellées et de deux culs-de-lampe coloriés. Reliure plein veau marbrée et glacée, dos lisse et orné de motifs floraux, pièce de titre ocre portant "Henriade de Voltaire", simple filet encadrant les plats et tranches rouges.
MS 30-1 et MS 30-2 - "Manuscrit ou sont contenues diverses pieces curieuses et intéressantes. Appartient au chev. d'Espagnac, chevalier de l'ordre militaire de St Louis, et ancien capitaine au corps des grénadiers de France...actuellement lieutenant colonel d'infanterie à l'hôtel royal des Invalides" [30-1] et Recueil de notes et copies de lettres [30-2]
