Manuscrits et archives Voltaire

Les lettres ont été numérotées à la main au 19e siècle. C'est probablement Cayrol lui-même qui a fait archiver une partie de sa correspondance avec Beuchot : les manuscrits 146 bis, 172 et 193 portent en effet un ex-libris de Cayrol. De plus, dans la lettre 193, il est explicitement fait mention du legs de Beuchot à Cayrol de leur correspondance. L'agencement, le mode de conservation des lettres dans le recueil ainsi que le conditionnement sont d'époque moderne et datent de 1968, année de la commande de la reliure par T. Besterman. Enfin, notons que le timbre sec de l'Institut se trouve uniquement sur la dernière lettre du recueil.

Ce recueil fait probablement partie des fonds légués par T. Besterman à la Ville de Genève.

Il s'agit d'un recueil de 195 lettres d'Adrien-Jean-Quentin Beuchot à Louis-Nicolas-Jean-Joachim de Cayrol, à quoi s'ajoutent une facture relative à l'achat de lettres de Voltaire par Beuchot et une petite notice. La taille des manuscrits varie de l'in-8° à l'in-32°. Le recueil semble globalement suivre un ordre chronologique, bien que tous les manuscrits n'aient pas été datés par Beuchot. Toutes les lettres ont été foliotées au 19e siècle, probablement par l'archiviste de Cayrol.
Ces lettres retracent en grande partie le travail préparatoire à l’édition des oeuvres de Voltaire par Beuchot (Bengesco 2163) et de sa correspondance par Cayrol.
Adrien-Jean-Quentin Beuchot (1773–1851) est un bibliographe et philologue des 18 et 19e siècles. Élevé chez les Oratoriens, il fut le bibliothécaire de la Chambre des députés en France entre 1830 et 1851. On lui doit de nombreuses publications, parmi lesquelles le "Nouvel Almanach des Muses" (1808), une réimpression du Dictionnaire de Bayle (1820-1821) et, bien sûr, une très importante édition complète des "Oeuvres de Voltaire" (72 vol., 1828-1840). Louis-Nicolas-Jean-Joachim de Cayrol (1775-1859) se présente comme un royaliste convaincu : c’est sous cette étiquette qu’il fut élu en 1820 député de la Nièvre. Nous lui devons également une édition de la correspondance de Voltaire préfacée par Saint-Marc Girardin, en 1857.
La chronologie n’est plus véritablement respectée sur la fin du recueil : les lettres 132, 135, 136, 156, 159, 167, 172, 176, 183, 184, 186, 194 et 195 sont en effet mal placées. Il s’agit vraisemblablement d’une erreur commise par l’archiviste au moment du foliotage de ces lettres. Cette erreur rend la datation exacte de la fin de la correspondance difficile à définir : il n’est pas certain que la lettre 193, non datée, soit antérieure au 13 novembre 1850, ultime précision chronologique du recueil.
Le décompte des feuillets - 255 - tient en compte du nombre effectif de feuillets et non uniquement des onglets (plusieurs feuillets montés sur un onglet).
Les quatre premiers feuillets ainsi que les quatre derniers sont vierges.
Reliure cartonnée, demi-chagrin. Le dos porte "A. J. Q. / Beuchot / Lettres à / Cayrol / 1826-1850".

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Voltaire, Épître à M. Beuchot, l'un de ses éditeurs, Paris, de Lottin de Saint-Germain, 1817. Cf. Bengesco, tome I, n° 836, p. 254. Voltaire, Oeuvres de Voltaire, avec préface, avertissement et notes, etc. par M. Beuchot, Paris, Lefèvre, Firmin Didot, Werder et Lequien, etc., 1829-1840. Voltaire, Essai sur les mœurs et l’esprit des nations et sur les principaux faits de l’histoire depuis Charlemagne jusqu’à Louis XIII, avec des notes par Beuchot, Paris, Werder et Lequien, 1829. Voltaire, Lettres inédites de Monsieur de Voltaire, recueillies par Monsieur de Cayrol, annotées par Alphonse François, précédées d’une préface de Saint-Marc Girardin, Paris, Didier, 1857. Paillard, Christophe, « Que signifie être « voltairien » au XIXème ? Beuchot et Cayrol éditeurs de Voltaire », in Revue Voltaire, n° 10, Paris, Société des Études Voltairiennes, 2010.